Lucie Verret, 54 ans, a comparu lundi au palais de justice de Québec.
Le plaignant, un ancien patineur de haut niveau qui était âgé de 14 ans au moment des faits allégués, a raconté que l’accusée l’avait embrassé alors qu’elle le raccompagnait à la maison après un entraînement.
« J’ai figé, c’était pas normal », a laissé tomber l’homme avant de s’arrêter pour contenir ses émotions.
Quelques jours plus tard, alors qu’il s’était rendu chez son entraîneuse pour apprendre une nouvelle chorégraphie, un rapprochement serait survenu dans le salon.
« À un moment donné, j’ai eu un flash. J’étais tout nu sur son lit et elle était sur moi », a-t-il raconté, ajoutant ne pas se souvenir comment ils en étaient arrivés là.
Il avait fumé du haschich avant de se rendre au rendez-vous.
Le plaignant affirme s’être senti coupable après les événements. Lucie Verret lui aurait dit qu’elle l’attendrait jusqu’à ses 18 ans.
Vie brisée
Le témoin soutient que sa vie a été brisée et que l’agression a rendu difficiles ses relations avec les femmes.
« C’est des relations adolescent/adulte. J’ai comme bloqué à 14 ans, moi », se désole la présumée victime. Il s’est senti trahi, trompé et manipulé.
L’homme avait décidé de ne jamais en parler et avait enfoui ses souvenirs jusqu’à ce qu’une connaissance se fasse arrêter pour des gestes similaires. Il a alors décidé de « se libérer » en portant plainte.
En contre-interrogatoire, l’avocate de Lucie Verret l’a questionné sur sa consommation de drogue et d’alcool. Le plaignant a des antécédents de conduite avec les facultés affaiblies et de vol.
Me Suzanne Corriveau a également tenté de le mettre en contradiction avec les dates au cours desquelles les événements seraient survenus.