MONTRÉAL – Les deux seules victoires des Redmen de McGill face aux Carabins de l’Université de Montréal datent de 2002 et au total des points, McGill l’avait emporté 99-0. Les choses ont bien changé, mais un aspect du match de samedi ne peut être négligé : il n’y aura pas de lendemain.
Les deux équipes ont croisé le fer la semaine dernière dans une victoire conservatrice des Bleus par la marque de 13-0. En plus de viser la victoire, les Carabins devaient accorder le moins de points possible pour remporter le titre de la saison régulière, ce qu’ils ont fait.
Sept jours plus tard, sans dire que la situation est complètement différente, l’entraîneur-chef Danny Maciocia bénéficiera d’un peu plus de liberté et aura l’occasion de laisser aller sa créativité davantage.
«Ce n’est pas compliqué, on joue pour gagner. Cette semaine, on va pouvoir ouvrir notre livre de jeu et être un peu plus agressif à l’attaque. Du côté de la défensive, on ne devrait pas changer grand-chose», a-t-il expliqué.
Des surprises?
Au football, chaque décision est calculée et prise pour des raisons claires. Il ne faut donc pas croire que l’entraîneur d’expérience gardera quelques cartes cachées en prévision d’un éventuel duel en finale de la Coupe Dunsmore. Au besoin, il n’hésitera aucunement à tout déployer pour gagner le match.
«Dans ma carrière, j’ai vécu des situations très bizarres. Dans certaines rencontres, tu ne veux pas utiliser des jeux afin de conserver l’effet de surprise pour les prochains adversaires, mais des fois, au quatrième quart, tu te rends compte que c’est beaucoup plus serré que tu l’aurais imaginé et ça te crée de sérieux problèmes, a avoué Maciocia. Il n’y a pas de lendemain, alors c’est comme une finale. On va tout donner et avec les entraîneurs qu’on possède, on pourra ajouter des jeux si on joue la semaine prochaine.»
Un cadeau pour les partisans
Advenant une victoire face aux Redmen, les Carabins disputeront la finale québécoise au CEPSUM. Les partisans montréalais n’ont pas dû être aussi patients que ceux des Cubs de Chicago, mais il s’agirait tout de même d’une première depuis la saison 2004.
«Nos partisans le méritent. Je pense que leur appui sera très positif pour nous.»
Des éléments-clés
Même si le succès des Carabins ne repose pas seulement sur quelques joueurs en particulier, certains sont parvenus à attirer l’attention de leur entraîneur pour les bonnes raisons, à commencer par le quart-arrière Samuel Caron.
«Je ne pense pas que beaucoup de gens connaissaient son nom avant la saison. Plusieurs pensaient qu’on était en transition avec le départ de Gabriel Cousineau, mais ce n’était pas le cas. D’après moi, Samuel est l’un des joueurs les plus utiles dans le circuit actuellement.»
«Les deux recrues sur la ligne offensive François Côté et François Bessette m’ont également impressionné. Ils nous ont beaucoup aidés avec les multiples blessures. Dans l’équipe, nous avons 82 joueurs et seulement 48 seront habillés, mais peu importe qui ils sont, je serai à l’aise», a ajouté avec confiance le pilote des Bleus.