MONTRÉAL – Les deux jeunes accusés d’avoir fabriqué un engin explosif pour le compte d’un groupe terroriste devront attendre jusqu’en juin afin de savoir s’ils pourront être remis en liberté en attendant leur procès.
«Après discussion, nous avons convenu que cela prendrait trois jours pour présenter la preuve et plaider devant le juge», a expliqué le procureur fédéral, Me Richard Roy, lundi, au palais de justice de Montréal.
Sabrine Djermane et Mahdi El Jamali, tous deux âgés d’à peine 18 ans, sont accusés d’avoir tenté de quitter le pays pour participer à une activité terroriste, de possession de substances explosives, d’avoir tenté de faciliter une activité terroriste et d’avoir commis un crime au profit d’un groupe terroriste.
Ils avaient été arrêtés il y a une dizaine de jours de manière préventive, et les accusations ont été déposées par la suite.
Attentat à la bombe
Selon ce qu’avait rapporté le bureau d’enquête du Journal de Montréal, la police avait trouvé chez les jeunes des éléments pouvant démontrer qu’ils avaient envisagé de faire un attentat à la bombe à Montréal avant de prendre la fuite vers le Moyen-Orient.
Radio-Canada avait pour sa part mentionné que les policiers avaient saisi un autocuiseur similaire à celui utilisé lors des attentats de Boston, mais qu’il leur manquait des éléments pour fabriquer une bombe.
L’enquête sur remise en liberté aura lieu les 5, 8 et 9 juin prochain. Ce sera aux accusés de démontrer qu’ils méritent d’être libérés et non à la Couronne de prouver que leur détention est nécessaire.
Risque de fuite
Le juge qui entendra la cause aura à prendre en compte le risque de fuite des accusés à l’étranger, leur dangerosité, ainsi que la confiance du public envers l’administration de la justice.
La Couronne a fait savoir qu’à ce stade des procédures, elle compte «selon toute vraisemblance» faire entendre un seul témoin.