Une perquisition a eu lieu mardi à La Malbaie pour ce que l’on croit être des substances radioactives destinées à l’exportation, a fait savoir l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).
Les agents ont procédé à cette perquisition pour le moins inhabituelle dans une résidence privée de cette petite municipalité de la région de Charlevoix.
Elle fait partie d’une enquête visant une exportation illégale de marchandises contrôlées. Un permis est nécessaire pour exporter de telles matières dangereuses, a indiqué l’ASFC.
L’enquête est toujours en cours et la Gendarmerie royale du Canada, la Commission canadienne de la sûreté nucléaire et la Sûreté du Québec sont aussi présentes sur les lieux, tout comme l’équipe d’intervention de la GRC en cas d’incidents chimiques, biologiques, radiologiques, nucléaires et explosifs (CBRNE).
«On soupçonne qu’il s’agirait de certaines substances potentiellement radioactives», a fait savoir en entrevue une porte-parole de l’ASFC, Jacqueline Roby, qui n’a pas voulu fournir plus de détails, ni confirmer s’il s’agissait d’uranium solide ou d’une autre matière.
«Il s’agirait de petites quantités. Les petites quantités sont dangereuses si elles sont inhalées ou avalées», a-t-elle ajouté.
La Sûreté du Québec avait aussi établi un périmètre de sécurité près de la résidence visée.
Mme Roby a reconnu que des perquisitions de ce genre, pour des substances potentiellement radioactives, ne sont «pas fréquentes».
«Cela est moins connu mais outre son rôle aux douanes, l’ASFC a aussi un rôle dans le contrôle des exportations, et là on parle de contrôle aux fins de la non-prolifération nucléaire», a-t-elle dit.
Selon l’agence fédérale, ces substances seraient destinées à l’exportation, mais Mme Roby ne voulait pas indiquer vers quel pays, puisque l’enquête est toujours en cours.
L’ASFC n’a pas voulu confirmer si des arrestations avaient eu lieu.