Propos machistes : d’autres excuses de Trump pour apaiser la controverse – ICI.Radio

« Je n’ai jamais dit que j’étais une personne parfaite, ni prétendu être une autre personne que moi-même. J’ai dit et fait des choses que je regrette, et les paroles diffusées dans cette vidéo vieille de plus de dix ans en font partie. Ceux qui me connaissent savent que ces paroles ne reflètent pas qui je suis. Je l’ai dit, j’avais tort et je m’excuse », a déclaré le candidat républicain dans un message vidéo publié sur Facebook.

J’ai dit des choses bêtes, mais il existe une grande différence entre les mots et les actes d’autres gens. Bill Clinton a réellement maltraité des femmes, et Hillary a harcelé, attaqué, humilié et intimidé ses victimes. Nous en parlerons dans les prochains jours.

Donald Trump, en s’excusant

Le Washington Post a mis en ligne vendredi l’enregistrement d’une conversation privée du milliardaire, datant de 2005, au cours de laquelle il décrit en termes crus et dégradants ses techniques de drague.

Dans un entretien avec un animateur d’émission de variétés, enregistré à leur insu dans un autobus avant le tournage d’une émission, il explique notamment les avantages que la célébrité lui apporte dans ses rapports avec les femmes.

Quand on est une vedette, [les femmes] nous laissent faire. On fait tout ce qu’on veut.

Donald Trump, dans la vidéo controversée

De façon très crue, Donald Trump, qui n’était pas encore politicien, ajoute qu’il est capable d’ « attraper par le sexe » ces femmes.

Le magnat raconte également grossièrement comment il a tenté de séduire une femme mariée, alors qu’il venait tout juste d’épouser sa troisième femme, Melania Knauss. « J’ai essayé, mais j’ai échoué, je l’admets. »

Alors que les deux hommes sortent de l’autobus, ils aperçoivent l’actrice Arianne Zucker, et Donald Trump insinue qu’il réussira à la séduire. « Il faut que je prenne des Tic-Tac au cas où je l’embrasserais. Je suis automatiquement attiré par les belles. Je les embrasse tout de suite, comme un aimant. Je les embrasse, je n’attends même pas. »

La vidéo, obtenue d’une source non divulguée, a été diffusée en boucle par les chaînes d’information américaines vendredi.

La présidentielle américaine 2016 - notre section spéciale

« Des blagues de vestiaires »

Peu après la publication de la vidéo, Donald Trump avait présenté ses excuses une première fois.

« C’était des plaisanteries de vestiaire, une conversation privée il y a des années. Bill Clinton m’a dit des choses bien pires sur des terrains de golf, sans comparaison. Je m’excuse auprès de tous ceux qui sont blessés », a-t-il déclaré.

Personne n’a plus de respect pour les femmes que moi.

Donald Trump

La candidate à la présidence pour le Parti démocrate, Hillary Clinton, a aussitôt réagi à ces propos sur son compte Twitter. « C’est horrible. Nous ne pouvons pas permettre à cet homme de devenir président. »

Condamné par les républicains

Le président du Parti républicain, Reince Priebus, a lui aussi condamné les paroles de Donald Trump. « Une femme ne devrait jamais être décrite de cette façon, avec de tels propos. Jamais. »

Paul Ryan, le président républicain de la Chambre des représentants des États-Unis, s’est dit « écoeuré » par les paroles du candidat à la Maison-Blanche. 

Le président du Sénat, Mitch McConnell, a lui aussi qualifié les commentaires de Donald Trump au sujet des femmes de « répugnants ». Il a ajouté que le candidat républicain à la Maison-Blanche devait « présenter ses excuses directement à toutes les femmes et les filles ».

Donald Trump devait participer à un rassemblement républicain samedi dans le Wisconsin, aux côtés de Paul Ryan, mais il a annulé sa présence en soirée. « Mike Pence me représentera demain (samedi) dans le Wisconsin. Je passerai la journée à New York pour préparer le débat », a précisé Donald Trump dans un communiqué.

Reince Priebus a demandé à Donald Trump de changer d’attitude à plusieurs reprises au cours de la campagne, mais a tout de même encouragé les troupes républicaines à se rallier à lui pour défaire la démocrate Hillary Clinton.

À quatre semaines des élections, cette histoire s’ajoute à une longue série d’anecdotes et de témoignages sur le comportement machiste de Donald Trump.

L’homme d’affaires avait notamment qualifié la Vénézuélienne Alicia Machado, devenue Miss Univers, de « Miss Piggy » et avait insulté l’humoriste Rosie O’Donnell.

Hillary Clinton devance Donald Trump de cinq points de pourcentage dans les intentions de vote pour l’élection présidentielle, selon un sondage Reuters-Ipsos publié vendredi.

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