MONTRÉAL – Pierre Karl Péladeau a fait face aux tirs groupés de ses adversaires lors du premier débat des candidats à la direction du Parti québécois, qui s’est déroulé mercredi à l’Université de Montréal.
Bernard Drainville et Alexandre Cloutier sont revenus sur la question référendaire et ses positions antisyndicales.
«Pierre Karl, si jamais tu ne peux pas tenir de référendum dans un premier mandat, est-ce que tu es d’accord pour utiliser les ressources de l’État pour prévoir les prévisions financières et économiques d’un Québec indépendant?», a demandé Bernard Drainville.
«Comme ce sont toutes des mesures que le Parti québécois et René Lévesque ont mis en œuvre, et que tu souhaites diriger le Parti québécois, j’aimerais savoir si ta pensée a évolué depuis», a lancé le député Cloutier au sujet des positions antisyndicales exprimées dans le passé par M Péladeau.
Présent par vidéoconférence depuis Baie-Comeau, le meneur dans cette course a dû répondre à ces attaques.
«Il faut travailler sur la souveraineté. Les expériences précédentes ici au Québec et les expériences dans d’autres pays ont démontré que l’inquiétude, la crainte, la peur sont des véhicules qui sont constamment utilisés», a répondu le député de Saint-Jérôme.
Sur la question syndicale, M. Péladeau s’est défendu en mentionnant qu’il était dans une position fort différente lorsqu’il a tenu ses propos contre les syndicats.
«Ces questions, évidemment, sont très importantes. Elles doivent susciter un débat. Évidemment, lorsque j’ai émis cette opinion, j’étais dans une situation bien différente», a répondu l’ancien patron de Québecor.
Un référendum dans un premier mandat
L’article un du Parti québécois a été un des thèmes de discussion.
Si elle devient première ministre, Martine Ouellet n’hésitera pas à tenir un référendum dans un premier mandat.
«Moi, je vous propose que le Québec devienne le 194e pays à l’ONU dans le premier mandat», a déclaré la députée de Vachon.
Négligé dans cette course, Pierre Céré est revenu sur les compressions à l’aide sociale en 2013 au moment où Pauline Marois dirigeait la province.
«On a coupé dans l’aide sociale en 2013. Ce n’est pas comme ça que je pense qu’il faut faire de la politique», a-t-il affirmé.