Les péquistes ne s’inquiètent pas du membership à la baisse du parti

Mercredi, le chef parlementaire du PQ, Stéphane Bédard, et deux aspirants à la succession de Pauline Marois comme chef, Martine Ouellet et Pierre Karl Péladeau, n’ont pas montré le moindre signe d’inquiétude à ce sujet.

Leur formation compte environ 50 000 membres, chiffre qui grimpe à 76 300 en comptant ceux qui n’ont pas renouvelé leur carte d’adhésion depuis au moins un an. Il y a une décennie, lors de la précédente course à la chefferie remportée par André Boisclair, le parti était fort de 140 000 militants en règle.

Plus que les autres

«Au Parti québécois – et je suis prêt à défier n’importe qui -, nous comptons plus de membres que tous les autres partis réunis, a commenté Stéphane Bédard. J’invite les autres partis à mettre leurs chiffres sur la table.

«J’aimerais en avoir deux millions de membres, a ironisé le député péquiste de Chicoutimi. Si nous avons un problème au PQ (avec 50 000 membres), imaginez-vous dans les autres formations. La réalité, c’est que nous avons une course qui favorise le recrutement. C’est ce que nous allons faire.»

Martine Ouellet ne voit dans le décompte qu’un phénomène normal de fluctuation. «Quand je suis arrivée au parti» lorsque Jacques Parizeau a succédé à Pierre-Marc Johnson, «on sortait de l’affirmation nationale et M. Parizeau arrivait avec sa démarche sur l’indépendance du Québec et le parti s’est reconstruit.

Processus de recrutement

«Cela a toujours été comme ça au parti. Il y a les membres en règle. Il y a les membres en règle à renouveler. Il y a les membres en règle à renouveler et (dont les cartes sont) échues. (…) Nous sommes en processus de recrutement», a-t-elle indiqué. Elle a avancé qu’elle s’attend à ce qu’entre 70 000 et 90 000 militants déposent un vote. En 2005, 105 000 des 140 000 membres se sont exprimés.

Pierre Karl Péladeau a admis qu’il ne connait pas exactement le nombre d’adhérents. «Mais c’est un parti en santé. C’est probablement le parti qui a le plus de membres. C’est une très bonne chose», a-t-il mentionné à l’évocation du chiffre de 60 000 adhérents.

«On va essayer de se rendre» au total de 140 000, a-t-il lancé à la blague. «On va travailler très fort pour que le membership augmente.»

Nicolas Marceau appuie PKP

Par ailleurs, l’ancien ministre des Finances Nicolas Marceau a annoncé mercredi son appui à M. Péladeau.

M. Marceau, septième député du PQ à rejoindre la campagne de M. Péladeau, a vanté le discours économique du candidat sur la souveraineté.

Selon l’ancien ministre des Finances, M. Péladeau incarne un recentrage du discours sur l’indépendance du Québec sur les questions économiques, en plus des considérations identitaires comme la langue et la culture.

M. Marceau a expliqué que c’est davantage la peur économique, construite par les fédéralistes, qui freine l’élan des Québécois vers la souveraineté.

Constatant l’enthousiasme suscité par M. Péladeau, actionnaire de contrôle du conglomérat Québecor, M. Marceau est convaincu que le candidat incarne mieux que quiconque la réussite économique.

Cet élément en fait le meilleur porteur du message pour la souveraineté.

«Je suis convaincu que le chemin que nous emprunteront avec lui nous mènera vers le pays du Québec», a-t-il dit lors d’une conférence de presse.

Avec La Presse Canadienne

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