(Actualisé avec nouvelles citations)

DUBAI, 3 avril (Reuters) – Le président iranien a présenté
vendredi l’accord de Lausanne sur le programme nucléaire de son
pays comme un « premier pas » vers l’amélioration des relations
entre Téhéran et la communauté internationale.

Au terme de huit jours de négociations marathon sur les
bords du lac Léman, les grandes puissances ont conclu jeudi avec
l’Iran un accord de principe censé ouvrir la voie à un règlement
définitif du contentieux d’ici au 30 juin et à la levée des
sanctions internationales.

« Nos discussions ne portent pas que sur le nucléaire (…)
C’est le premier pas vers une coopération productive avec le
monde », a souligné Hassan Rohani dans un discours retransmis à
la télévision.

L’ayatollah Ali Khameneï, guide suprême de la Révolution
iranienne, avait quant à lui souligné le 21 mars que les
négociations portaient exclusivement sur le programme nucléaire.

Evoquant l’échéance de la fin juin, le président a néanmoins
sollicité le soutien d’Ali Khameneï et celui des Iraniens
« jusqu’au succès final ». Il s’est en outre félicité que les
grandes puissances aient reconnu à l’Iran le droit d’enrichir de
l’uranium sur son propre sol.

« Ce jour restera dans l’histoire de la nation iranienne.
Certains pensent que nous devons combattre le monde ou nous
soumettre aux grandes puissances. Nous affirmons qu’il ne faut
faire ni l’un ni l’autre, mais qu’il existe une troisième voie.
Nous pouvons coopérer avec le monde. »

« Concernant les pays avec lesquels il y a des tensions, nous
souhaitons de meilleures relations et, s’il y a des tensions ou
de l’hostilité de la part d’un Etat, nous voulons la fin de ces
tensions et de cette hostilité », a-t-il poursuivi, assurant que
Téhéran honorerait ses engagements si les Etats membres du
groupe P5+1 (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine, Russie
et Allemagne) font de même.

« Nous ne trichons pas. Nous ne jouons pas double jeu.
Puisque nous avons donné notre parole (…), nous allons agir
sur la base de cette promesse. Evidemment, cela dépend du
respect des promesses de l’autre partie », a souligné Hassan
Rohani.

(Babak Dehghanpisheh et Sam Wilkin, Jean-Philippe Lefief pour
le service français, édité par Marc Angrand)