Le nouveau maire intérimaire de Terrebonne élu sous les huées

Conseiller municipal depuis 2009, Stéphane Berthe a été élu par ses confrères hier lors d’une séance extraordinaire du conseil. Il a obtenu neuf voix contre six pour son rival, le conseiller Réal Leclerc, qui avait claqué la porte du parti du maire l’été dernier avec trois autres élus. Comme Jean-Marc Robitaille a démissionné de son poste mardi dernier, à moins d’un an du prochain scrutin municipal, la tenue d’une élection partielle n’était pas nécessaire à Terrebonne.

Le maire Robitaille, qui a dirigé la ville de 112 000 habitants pendant 19 ans, était en congé maladie depuis le mois d’août dernier. Quelques jours plus tôt, l’Unité permanente anticorruption (UPAC) avait effectué des perquisitions, notamment dans sa résidence personnelle. Les maisons de son chef de cabinet Daniel Bélec et du directeur général de la Ville Luc Papillon avaient également été visées par l’UPAC. 

Un véritable «système de corruption» aurait été mis en place à la Ville de Terrebonne pendant le règne du maire Robitaille, soutient l’UPAC, selon des affidavits obtenus par le Journal de Montréal pour obtenir les autorisations judiciaires permettant ces perquisitions.

Aucune accusation n’a été portée dans ce dossier. 

Le maire intérimaire de 45 ans, qui siégeait comme indépendant depuis quelques jours, dirigeait le dossier du transport collectif au conseil municipal. 

« J’accueille cette nomination avec beaucoup d’humilité et bien conscient des défis qui nous attendent tous. Les derniers temps n’ont pas été faciles, mais je tiens d’emblée à assurer la population de Terrebonne que nous envisageons les prochains mois avec confiance et optimisme. Notre ville, c’est avant tout une grande communauté inspirante, habitée par des citoyennes et des citoyens passionnés», a déclaré dans un communiqué Stéphane Berthe.

Laisser un commentaire