Le Canada va participer aux frappes contre l’Etat islamique en Syrie

Le Parlement canadien a voté, lundi 30 mars dans la soirée, grâce à la majorité des conservateurs, l’engagement des forces armées canadiennes dans les frappes contre les positions du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, en liaison avec les Etats-Unis.

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Le gouvernement conservateur du premier ministre Stephen Harper avait demandé la semaine dernière au Parlement d’élargir à la Syrie la participation du Canada à la coalition internationale contre le groupe EI en Irak, et de la prolonger d’un an. Pour M. Harper, « le groupe EI doit cesser d’avoir un havre de paix en Syrie ».

Crainte d’un engrenage

La motion a recueilli 142 voix pour cet engagement canadien, 129 députés ont voté contre, soit les partis d’opposition, le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) et le Parti libéral. Ces deux partis ont vivement critiqué au cours du débat à la Chambre des communes les frappes en Syrie, en craignant un engrenage.

Le chef du NPD Thomas Mulcair a dénoncé cet « élargissement d’une guerre mal avisée en Irak vers une nouvelle phase dangereuse en Syrie ». Pour lui, « le Canada n’a pas sa place dans cette guerre », qui n’est ni une mission placée sous l’égide des Nations unies, ni une mission de l’Otan.

La participation du Canada à la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis est donc prolongée jusqu’au 30 mars 2016 au plus tard, selon la motion du gouvernement.

Déjà engagé en Irak

Le 7 octobre dernier, le Canada avait accepté de se joindre à la campagne de frappes aériennes contre le groupe EI en Irak, et avait dépêché auprès de la coalition internationale six chasseurs F-18, deux avions de surveillance Aurora, un avion de ravitaillement en vol et deux autres de transport. Environ 600 militaires en soutien logistique avaient été basés au Koweït.

Environ 70 membres des forces spéciales sont depuis septembre chargés de conseiller et d’assister les forces kurdes dans le nord de l’Irak. L’un de ces soldats a été tué le 6 mars, pris par erreur pour cible par les milices kurdes.

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