Le Canada refuse de donner un passeport à Fahmy

Le gouvernement canadien a refusé la demande de passeport du journaliste Mohamed Fahmy, alors qu’il a lancé plusieurs appels au gouvernement égyptien en faveur de sa libération.

«Je croyais que les délais de traitement pour ma demande étaient longs à cause des Égyptiens, a indiqué M. Fahmy par courriel à l’Agence QMI. Aujourd’hui, j’ai été choqué d’apprendre pour la première fois que c’est la faute du Canada.»

Le ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration du Canada a répondu à la demande du journaliste par une lettre mentionnant le refus en raison des «restrictions de voyages imposées dans ses conditions de remise en liberté». La lettre explique notamment qu’un passeport lui sera délivré lorsque les restrictions de voyage seront levées par le tribunal égyptien.

Dans l’espoir de se faire expulser vers le Canada, Mohamed Fahmy, qui avait jusqu’à récemment la double nationalité canado-égyptienne, a renoncé à sa nationalité égyptienne. Il a été libéré sous caution à la mi-février dans l’attente d’un nouveau procès

Il a perdu son passeport canadien et dit craindre pour sa sécurité lorsqu’il marche dans les rues sans papier d’identité.

Le porte-parole néo-démocrate en matière d’affaires étrangères, Paul Dewar, a par ailleurs interpellé la ministre d’État (Affaires étrangères et consulaires), Lynne Yelich, lors de la période de questions mercredi. «Le gouvernement enverra-t-il un passeport [à Mohamed Fahmy], oui ou non?»

La ministre a donné comme réponse que le gouvernement a un «document de voyage» qui sera disponible lorsque M. Fahmy sera en mesure de voyager.

Né au Caire, Mohamed Fahmy a grandi en Colombie-Britannique et au Koweït. Il a été correspondant au Moyen-Orient pour plusieurs médias américains avant de travailler pour Al-Jazeera.

Mohamed Fahmy et deux collègues ont été arrêtés en décembre 2013. En juin 2014, ils ont été reconnus coupables d’avoir donné leur appui aux Frères musulmans, une organisation considérée comme terroriste en Égypte. Condamné à sept ans d’emprisonnement, Mohamed Fahmy a toujours nié avoir mal agi.

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