La police canadienne a déjoué un projet de tuerie de masse

Un projet de tuerie de masse a été déjoué au Canada, a rapporté vendredi 13 février la police fédérale. Cette dernière a détaillé avoir reçu la veille une information sur une « menace sérieuse » en lien avec des armes. Au fil de son enquête, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a découvert que plusieurs individus préparaient une fusillade pour la Saint-Valentin dans un lieu fréquenté de la ville d’Halifax, en Nouvelle-Ecosse à l’Est du Canada. Un Canadien de 19 ans et une Américaine de 23 ans, à l’origine de ce funeste dessein, devaient ensuite se donner la mort.

La jeune femme, est originaire de Geneva en Illinois (centre des Etats-Unis), tandis que le jeune homme vient de Timberlae, petite localité en banlieue ouest d’Halifax. Celui-ci, rapidement localisé par les forces de l’ordre, a été retrouvé mort dans la nuit de jeudi à vendredi dans une résidence. La GRC n’a pas précisé si des échanges de tirs avaient eu lieu ou si le suspect s’était suicidé.

Une demi-heure après la police interceptait sa complice présumée, accompagnée d’un homme de 20 ans sur la route entre l’aéroport et le centre-ville d’Halifax. Puis, dans la matinée de vendredi, un mineur âgé de 17 ans était interpellé à Cole Harbour, au sud de la capitale de Nouvelle-Ecosse, soupçonné d’être lié à cette affaire.

« UN GESTE HAINEUX »

Le Canada est encore hanté par les attaques mortelles contre des militaires à l’automne par des jeunes radicalisés et les multiples coups de filet des dernières semaines parmi des jeunes candidats au djihad. Le commissaire adjoint de la GRC de la Nouvelle-Ecosse, Brian Brennan, a tenu à rassurer la population : il ne s’agit a priori pas là d’un cas de « terrorisme ». « C’est plutôt un groupe d’individus qui étaient dans le même état d’esprit de commettre un geste haineux et de se suicider ensuite », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.

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Si ces jeunes « avaient été en mesure de mettre leur plan à exécution, la possibilité de pertes importantes de vie était bien là », a-t-il estimé. Il n’a pas voulu révéler l’endroit où ils avaient planifié leur fusillade. Les enquêteurs n’ont par ailleurs donné aucune indication sur le degré d’implication des deux Canadiens en garde à vue. En revanche, ils ont précisé que des armes et de l’argent avaient été saisis.

« Nous pensons que nous avons interpellé tous les individus impliqués dans cette affaire, et la menace est circonscrite », selon la GRC qui a travaillé en collaboration avec la police de l’Illinois sur cette enquête.

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