« Je profite de la publication de cette étude pour rappeler au ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette sa promesse faite en juillet dernier que tant et aussi longtemps que la population aura des besoins, ils seraient répondus », a réagi Colette Roy Laroche.
En point de presse à Lac-Mégantic, à deux jours du premier anniversaire de la tragédie, le ministre Barrette avait en effet assuré que le gouvernement du Québec n’abandonnerait pas les gens éprouvés, malgré la vague de compressions qui affecte les services de la province.
Pas de politique
« On ne fait pas de politique avec un événement comme celui-ci, avait-il dit. La politique d’austérité n’atteint pas les besoins essentiels des gens. »
La mairesse craint-elle aujourd’hui un désengagement de l’État?
« Dans le contexte d’austérité et de coupures budgétaires, c’est inquiétant, estime-t-elle. Nous craignons qu’il y ait une réduction des services et l’étude démontre clairement que les citoyens ont été secoués, qu’ils ont été touchés à différents niveaux, et qu’il faut maintenir les services pour que la population retrouve sa sérénité. »
Tous en même temps
Après une courte conférence téléphonique avec la DSP hier matin, la Ville de Lac-Mégantic a pris connaissance des résultats de l’étude en même temps que les médias.
Les constats viennent confirmer ce que les autorités municipales perçoivent chaque jour sur le terrain, à côtoyer les gens, et la mairesse endosse pleinement les conclusions des chercheurs, d’autant que le choc post-traumatique peut se révéler quelques mois et même quelques années plus tard, a-t-elle retenu.
« La santé psychologique des citoyens est directement liée aux mesures de soutien et de relance de la communauté, insiste Colette Roy Laroche. Compte tenu des résultats, il apparaît important que l’on continue de soutenir la communauté de Lac-Mégantic en finançant la recherche, les services en place et les initiatives pour la reconstruction. »
Le conseil municipal en fera possiblement une résolution officielle à sa prochaine assemblée, informe la mairesse, qui entend aussi interpeller le comité interministériel et les députés de la région. « Nous allons frapper à toutes les portes et utiliser toutes les voies pour maintenir ces services. »