Jorah Kaleki coupable de tentative de meurtre sur sa fille – Radio

Jorah KalekiJorah Kaleki

Jorah Kaleki, une mère d’origine afghane, a été reconnue coupable de tentative de meurtre sur sa fille de 19 ans qui lui désobéissait. Elle a poignardé sa fille Bahar à la nuque en lui disant qu’elle ne méritait pas cette vie, puis elle l’a atteint une deuxième fois à la main.

Un texte de Isabelle RicherTwitterCourriel

La jeune fille a souffert de graves blessures et sans l’intervention de son père, les conséquences auraient été encore plus sérieuses.

Pour une sortie entre amies

Le 13 juin 2010, Jorah Kaleki est morte d’inquiétude puisque sa fille Bahar n’est pas rentrée dormir à la maison pour une deuxième nuit consécutive. La jeune fille fait la fête avec des amies dans les bars et consomme de l’alcool.

Lorsqu’elle revient à la maison, tôt le dimanche matin, Jorah Kaleki et son mari, Ebrahim Ebrahimi, descendent au sous-sol avec elle pour discuter.

Bahar reconnaît qu’elle a bu toute la nuit et qu’elle était très ivre.

Son père est déçu, triste, au bord des larmes.

L’exécution…

Jorah Kaleki monte alors à l’étage puis revient quelques minutes plus tard et demande à son mari de les laisser seules, ce qu’il fait, ignorant que sa femme était allée chercher un couteau de cuisine qu’elle avait dissimulé sous son chandail.

Jorah Kaleki demande à sa fille de s’étendre, face contre terre, les bras en croix. Elle s’exécute. Immédiatement, la mère lui donne un violent coup de couteau à la nuque. La victime crie, se débat pendant que sa mère la frappe à nouveau.

Alerté par les cris, le père intervient et met fin à l’attaque, mais la mère se rue à nouveau sur sa fille, qui tente de fuir la maison, et essaie cette fois de l’étrangler.

La fille se réfugie à l’étage et compose le 911.

Lorsque les policiers se présentent pour arrêter Jorah Kaleki, celle-ci crie qu’elle veut tuer sa fille, qu’elle veut finir le travail.

Bahar KalekiBahar Kaleki

Le juge rejette la défense de troubles mentaux passagers

Dans sa déclaration aux enquêteurs, Jorah Kaleki fait mention des règles strictes imposées par les parents à leurs quatre filles, notamment l’obligation de respecter un couvre-feu et l’interdiction de fréquenter des garçons.

Au procès, la psychiatre Dominique Bourget a soutenu que madame Kaleki avait souffert d’un épisode psychotique passager, caractérisé par une désorganisation du discours, des hallucinations auditives, un délire religieux.

La couronne a aussi présenté un expert, le Dr Joel Watts, qui a conclu que l’accusée ne souffrait pas de troubles mentaux au moment des événements, qu’elle avait l’intention de tuer sa fille et qu’elle était responsable de ses actes.

Le juge Yves Paradis a rejeté la défense de troubles mentaux passagers puisque les faits contredisaient la version de la défense et a déclaré Jorah Kaleki coupable de tentative de meurtre.

La Couronne entend demander une peine de prison alors que la défense s’y opposera vigoureusement. D’ici là, Jorah Kaleki peut demeurer en liberté.

La date des observations au sujet de la peine n’a pas encore été fixée.

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