«Il n’y a jamais eu d’échanges politiques avec M. Harper [lors de ses visites au Carnaval]», a souligné à plusieurs reprises M. Pelletier lors d’un entretien téléphonique avec Le Soleil. L’ex-dg de la fête d’hiver et le premier ministre demeuraient tous deux campés dans leurs rôles respectifs, assure-t-il, ajoutant qu’il n’y a pas de lien à faire à ce sujet.
«Il faisait les visites d’un grand événement international au Canada, il a toujours reconnu le Carnaval comme étant un grand événement signature au même titre que le Stampede de Calgary. Sa présence était beaucoup plus une reconnaissance à l’événement lui-même», explique Jean Pelletier, qui était présent dans la salle lorsque Stephen Harper était de passage dans la région à Saint-Apollinaire à la fin mars.
Ce sont les idées économiques conservatrices, celles en lien avec la famille et la sécurité du pays qui l’ont convaincu de tenter de porter le bleu aux prochaines élections. «Et M. Harper réalise ce qu’il dit», ajoute son nouveau disciple, récemment devenu conseiller pour le Carnaval.
La décision de Jean Pelletier de faire le saut en politique fédérale est très récente bien qu’il contemplait l’idée depuis longtemps. «J’ai toujours eu une certaine attirance pour la politique», affirme le néo-politicien qui a eu plusieurs offres de différents partis au cours de ses années à la tête du Carnaval. Il n’a cependant jamais eu de carte de membre d’aucune formation politique, et ce, afin de demeurer «apolitique».
M. Pelletier n’habite pas la circonscription qu’il souhaite représenter à l’issue du scrutin du 19 octobre – mais plutôt le secteur Lebourgneuf -, mais y a ses habitudes puisque le siège du Carnaval a ses bureaux dans Limoilou. «Je me fais couper les cheveux là, je mets de l’essence, je vais chez le cordonnier», illustre celui qui compte mettre à profit son expérience dans le domaine du tourisme.
Avec l’annonce cette semaine de la candidature dans Louis-Saint-Laurent du député caquiste Gérald Deltell et celle récente de l’homme d’affaires Pierre-Paul Hus dans Charlesbourg-Haute-Saint-Charles, Jean Pelletier se dit confiant que les conservateurs de la région de Québec «auront une position de choix» à Ottawa.