Faut qu’on se parle victime de son succès

Gabriel Nadeau-Dubois et sa bande étaient de passage au Musée de la civilisation, mardi soir, pour la première de 10 consultations publiques prévues à travers la province ces trois prochains mois.

L’activité de Québec a fait salle comble. Quelque 375 personnes se sont déplacées pour proposer leurs idées mais aussi poser des questions aux personnalités prenant part à la tournée. Outre M. Nadeau-Dubois, Jean-Martin Aussant, Maïté Labrecque-Saganash, Will Prosper, Claire Bolduc et Aurélie Lanctôt formaient la délégation «de progressistes» présente dans la capitale.

En plus d’être une tournée de consultations publiques comme celle de mardi soir, Faut qu’on se parle est aussi une série d’assemblées de cuisine. Les citoyens sont donc invités à accueillir certains membres du regroupement non partisan pour échanger et discuter «du Québec de demain». Et les demandes ont carrément explosé.

Devant la foule réunie à Québec, Gabriel Nadeau-Dubois a admis que Faut qu’on se parle, à l’heure actuelle, n’avait pas les ressources financières pour se rendre partout dans la province. «On a besoin de vos dons. On a plus de 240 demandes d’assemblées de cuisine partout au Québec. On en a une à Kuujjuaq, à Natashquan, aux Îles-de-la-Madeleine. On veut aller partout, mais en ce moment, on n’a pas les moyens pour les faire», a-t-il affirmé.

En entrevue au Soleil peu avant la soirée, l’ancien leader étudiant confirmait que la demande dépassait «toutes les prévisions». «Il en rentre plus d’une dizaine à chaque jour», a-t-il précisé. «C’est une réponse beaucoup plus enthousiaste que ce qu’on pensait.»

Aux quatre coins du Québec

L’organisation a déjà pris et prendra des moyens pour combler les attentes aux quatre coins du Québec. Si elle ne peut se déplacer physiquement, ce qui est une priorité, une délégation pourrait utiliser les technologies pour échanger avec les personnes en régions très éloignées. Un membre de l’organisation a confirmé que le voyage à Natashquan, sur la Côte-Nord, était déjà budgété. Mais celui dans le Nord-du-Québec nécessitera une campagne de sociofinancement. Faut qu’on se parle dépend du financement uniquement citoyen et refuse tout don provenant d’organisations privées, des syndicats ou de toute autre entité qui nuirait «à notre liberté de parole».

Du point de vue des ressources humaines, Faut qu’on se parle a par ailleurs fait appel à de nouvelles personnalités. Le quintette original était formé de M. Nadeau-Dubois, Jean-Martin Aussant, Claire Bolduc, Maïtée Labrecque-Saganash et Alain Vadeboncoeur. Se sont ajoutés mardi Véronique Côté, Aurélie Lanctôt, Karel Mayrand et Will Prosper. «On s’est dit : « Ajoutons des gens au groupe pour nous permettre d’aller voir tout le monde »», a expliqué M. Nadeau-Dubois.

Ces ajouts permettent également au groupe de répondre aux critiques qui ont été formulées après le lancement de l’initiative. «On a reconnu que notre groupe manquait de diversité à certains égards.»

Concernant la soirée de mardi, les citoyens de Québec, de tous âges mais pour la majorité de gauche ou de centre-gauche, ont choisi de discuter du climat, de la démocratie et l’éducation en priorité. Pas moins de 669 idées citoyennes ont été soumises lors des échanges.

Comme pour l’ensemble des consultations publiques et des assemblées de cuisine, ces informations permettront à Faut qu’on se parle de dresser un rapport quelque part cet hiver. L’organisation espère rendre publics les bilans de chacune des consultations.

Laisser un commentaire