La tentative de putsch a fait long feu. Des soldats gambiens ont attaqué mardi 30 décembre au matin le palais présidentiel à Banjul, en l’absence du président Yahya Jammeh, en visite privée à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Les assaillants ont été repoussés dans l’attaque, selon les autorités gambiennes.
D’après un officier, trois assaillants ont été tués dans l’attaque, dont le chef présumé du complot. « Il s’agit d’un ex-capitaine du nom de Lamin Sanneh, qui est un déserteur de l’armée », a-t-il précisé. Un autre assaillant a été capturé sur les lieux avant d’être « remis à la NIA [Agence nationale du renseignement] pour interrogatoire ».
A Banjul, des militaires et des policiers ont été déployés dans les rues, vidées des habitants. Des patrouilles militaires invitaient les populations au calme et à rester chez elles. Sur Twitter, le journaliste gambien Sulayman Makalo rapporte que les commerces et les banques de la ville restaient fermées en début d’après-midi.
La radio nationale a été coupée pendant quelques heures mais émettait de nouveau mardi en fin de matinée, diffusant ses programmes habituels. « La police et l’armée contrôlent [actuellement] entièrement la situation », a assuré un officier de l’armée, sans plus de détails.
Cette source militaire affirme que Lamin Sanneh « est venu attaquer la présidence avec six autres militaires lourdement armés. Ils sont venus par pirogue à Marina Parade pour attaquer le palais », situé dans cette zone sur la corniche est de la capitale. Les assaillants auraient « voulu renverser le régime » de Yahya Jammeh, lui-même arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 1994 puis réélu plusieurs fois et qui, depuis, dirige le pays d’une main de fer.