Véronique Hivon, qui a dû se retirer de la course à la fin août pour des raisons de santé, a tenu des propos comparables. Grande absente de la soirée et au repos forcée, elle est sortie d’une longue période de silence, peu avant le début de la soirée.
«L’heure sera bientôt à l’union et au rassemblement. Soyons à la hauteur de ce nouveau défi. Il nous reste un pays à bâtir. Ensemble», a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux, se gardant de soutenir un candidat en particulier. Elle a profité de l’occasion pour dire qu’elle allait «de mieux en mieux» et qu’elle «devrait être de retour prochainement».
Prenant la parole devant les militants réunis à Lévis, le doyen des députés péquistes, François Gendron, a invité l’ensemble des membres à se ranger derrière le nouveau chef. «Il faut qu’il ait la légitimité. […] Nous devons le démontrer dès ce soir en acceptant le choix démocratique de nos membres», a dit celui qui a été élu sous René Lévesque en 1976, il y a 40 ans.
M. Gendron a rappelé que le PQ avait déjà compté, «à une certaine époque», 300 000 membres. «J’ai dit ça à quelqu’un tout à l’heure, et il ne me croyait pas!» Le PQ en compte actuellement un peu plus de 73 000. «Ils sont trop nombreux, les indépendantistes qui nous ont quittés», a-t-il enchaîné.
Lettre de ralliement
Autre moyen de démontrer l’unité à venir, les 17 présidents régionaux du PQ de la province ont cosigné une lettre dans laquelle ils s’engagent à travailler avec le prochain chef, quel qu’il soit.
Reste qu’il y aura réellement des pots cassés à réparer. Une source près du clan d’Alexandre Cloutier, qui a milité aux côtés du député de Lac-Saint-Jean lors des courses à la chefferie de 2015 et de 2016, a confié qu’il ne se reconnaissait plus dans le PQ. Les positions de M. Lisée sur l’identité et l’immigration ont notamment fait mal. M. Cloutier a pour sa part insisté sur le fait qu’il «respectait le choix des militants». «Sur les enjeux du vivre-ensemble, j’ai fait connaître mes positions, et les militants ont tranché.»