MONTRÉAL – Le verdict est enfin tombé : il y aura bel et bien cinq débats pendant la course à la chefferie du Parti québécois (PQ). Les cinq candidats s’affronteront pour une première joute le 11 mars.
En réunion jeudi après-midi avec le président de l’élection, Jacques Léonard, à la permanence du PQ à Montréal, les cinq aspirants-chefs sont repartis satisfaits de la décision prise par le parti, qui organisera finalement cinq débats officiels pendant la campagne.
Le premier se tiendra à Trois-Rivières le 11 mars, suivi d’une deuxième escale à Sherbrooke le 1er avril, puis d’une troisième à Québec. Les candidats s’affronteront ensuite à Rimouski le 29 avril et termineront à Montréal le 6 mai, peu avant le premier tour de l’élection prévue du 13 au 15.
Le sujet central de l’indépendance reviendra à chaque débat, tandis que d’autres thèmes (éducation, santé, développement économique, etc.) seront abordés selon le calendrier des rencontres.
Au cours de ces cinq joutes verbales, les candidats devraient avoir un temps pour présenter leurs idées, un autre pour répondre aux questions des membres et enfin un dernier pour débattre entre eux.
«C’est une très bonne nouvelle pour la démocratie du parti», s’est exprimé à la fin de la réunion le candidat Bernard Drainville.
Tout comme ses adversaires, le député de Marie-Victorin s’est dit ouvert aux autres propositions de débats en marge des cinq officiels et obligatoires organisés par le PQ.
«On va se rendre disponibles, on est déjà submergé de demandes», a-t-il dit.
Martine Ouellet a pour sa part expliqué que Jacques Léonard avait finalement revu le budget dédié aux débats.
«Il a fait des ajustements pour rentrer dans son enveloppe et qu’on puisse avoir les cinq débats», s’est réjouie la députée de Vachon.
Péladeau sur la réserve
S’il s’est dit satisfait de la décision du parti, Pierre Karl Péladeau, le grand favori, a toutefois semblé perplexe quant à l’organisation des débats.
«C’est un peu compliqué la façon dont c’est organisé. Ce n’est pas simple cinq débats, avec cinq candidats […]. Il y a des questions de logistique derrière», a-t-il souligné.
M. Péladeau a cependant déclaré que la tenue de cinq débats permettrait aux aspirants-chefs d’aller dans les régions.
Le député de Lac-Saint-Jean, Alexandre Cloutier, est quant à lui sorti ravi de la rencontre : «Cinq débats, ça m’apparaissait être du gros bon sens. Ça va être l’occasion pour les cinq candidats de faire valoir leur point de vue».
Le dernier prétendant à la tête du PQ, Pierre Céré, porte-parole du Conseil national des chômeurs, s’est lui aussi dit satisfait.
«On est vraiment content. On va dans les régions rencontrer du monde. C’est ça que ça prend», a dit M. Céré.