Aide médicale à mourir : des sénateurs proposeront des amendements – ICI.Radio

Un texte de Mylène CrêteTwitterCourriel

Des sénateurs ont déjà indiqué leur intention de proposer des amendements, ce qui pourrait retarder davantage l’adoption du projet de loi soumis à un échéancier fixé par la Cour suprême. Dans une entrevue aux Coulisses du pouvoir, le leader de l’opposition au Sénat, Claude Carignan, indique qu’il s’attend à ce projet de loi soit retourné à la Chambre des communes avec des modifications.

« C’est assez clair dans les débats actuellement que le projet de loi C-14 a des problèmes, constate-t-il. À peu près tout le monde est contre pour des raisons différentes. »

Les opinions à la Chambre haute sont variées, mais les critiques sur le critère de mort raisonnablement prévisible contenu dans C-14 continuent de se multiplier. « Le projet de loi exclut une catégorie de gens du droit de l’aide médicale à mourir, c’est-à-dire les gens qui souffrent de façon intolérable, mais qui ne sont pas en fin de vie », explique le sénateur indépendant André Pratte.

« L’objectif est de rendre le projet de loi constitutionnel, donc d’essayer de s’assurer que les droits des souffrants et des mourants soient respectés, quitte à augmenter certaines mesures de sauvegarde pour les protéger », renchérit Claude Carignan.

Son collègue et lui estiment que le gouvernement devra au final accepter certains des amendements qui pourraient être proposés par la Chambre haute pour modifier cette portion de C-14.

En campagne électorale, Justin Trudeau avait promis de rendre le Sénat moins partisan pour qu’il puisse examiner les projets de loi adoptés par la Chambre des communes de façon impartiale.

« Si M. Trudeau respecte sa parole, il va devoir en tenir compte des amendements, poursuit Claude Carignan. Est-ce qu’il va devoir les accepter tous? Peut-être que non, mais au moins nous allons avoir attiré l’attention sur des problèmes majeurs. »

La ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a lancé une mise en garde aux sénateurs mercredi pour éviter que des amendements élargissent la portée de son projet de loi. Pour la Chambre haute, il s’agit d’une occasion de démontrer son importance et de refaire sa crédibilité après des années de tourmente.

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