100 personnes et 50 battements de coeur pour Raif Badawi – Radio

Plus de 100 personnes étaient présentes à la traditionnelle vigile du vendredi en soutien à Raif Badawi. Photo :  Alain Gareau

Pour un 10e vendredi d’affilé, une centaine de personnes s’étaient rassemblées devant l’hôtel de ville de Sherbrooke pour apporter leur soutien au blogueur Raif Badawi, emprisonné en Arabie saoudite, et ce, malgré une température qui frôlait les moins 30 degrés Celcius.

Comme chaque semaine, 50 coups de tambour ont résonné rappelant les 50 coups de fouet que le blogueur doit recevoir chaque vendredi. Cette fois-ci, en cette veille de Saint-Valentin, les organisatrices ont été moins agressives dans leur décompte. « Nous compterons doucement comme pour rappeler les battements du coeur de Raif Badawi », a expliqué Jane Hospes aux participants. 

Au fur et à mesure que le décompte se faisait, de nouvelles pancartes apparaissaient au travers des participants. Au final, une mosaïque réclamant la libération de M. Badawi s’est dessinée dans la foule. 

Pression sur le nouveau ministre

« Raif Badawi n’a toujours pas été fouetté ce matin, mais la peine n’est toujours pas annulée. De savoir s’il sera ou non fouetté chaque semaine, c’est un supplice. Il faut communiquer avec le nouveau ministre des Affaires étrangères pour qu’il fasse pression pour qu’on libère M. Badawi », a demandé la porte-parole régionale d’Amnistie internationale, Mireille Elchacar. 

Les députés provincial et fédéral de Sherbrooke étaient de la partie. « Il fait froid, mais on sent qu’il y a une grande chaleur ici! Il y a un nouveau roi en Arabie saoudite. Il y a un nouveau ministre des Affaires étrangères. On sent qu’il y a du changement et qu’il est possible que Raif Badawi retrouve son épouse et ses enfants. Et tout ça, c’est grâce à vous s’il peut sentir tout cet appui », a déclaré le député néo-démocrate, Pierre-Luc Dussault. Son homologue provincial, Luc Fortin, a rappelé l’importance de poursuivre la mobilisation et la pression pour parvenir à la liberation du Saoudien.

Les partisans se sont ensuite tus pour observer une minute de silence. Puis, Jane Hospes, une proche d’Ensaf Haidar, l’épouse de Raif Badawi, a crié : « Libérez Raif Badawi! » invitant les gens à faire de même. 

Amélie Béliveau et Lucie Pavic de l'École secondaire de BromptonvilleAmélie Béliveau et Lucie Pavic de l’École secondaire de Bromptonville
 Photo :  Alain Gareau

Une trentaine d’élèves de l’École secondaire de Bromptonville sont venus par autobus pour participer à la mobilisation. Une trentaine d’autres, du Collège Mont Notre-Dame de Sherbrooke, étaient également de la partie comme tous les vendredis.

Par la suite, Mme Haidar, l’épouse de Raif Badawi, est allée à la rencontre d’élèves de quatrième et cinquième secondaire du Collège Mont Notre-Dame. Elle a répondu à leurs nombreuses questions.

La semaine dernière, des jeunes de cette école ont ajouté leur voix en diffusant une vidéo sur YouTube.

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